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la respiration diaphragmatique

Donnez Vie à Votre Voix

La voix humaine est une merveille de la nature, une symphonie de sons et d’émotions qui nous permet de nous connecter, d’exprimer notre créativité et de raconter notre histoire. Elle est le reflet de notre individualité, la clé de notre influence et le joyau de notre communication. Imaginez-vous être capable de la maîtriser à un niveau que vous n’auriez jamais cru possible.

La réalité est que la plupart d’entre nous prennent notre voix pour acquise. Elle est là, prête à servir à chaque instant, et nous n’y prêtons que rarement attention. Mais ce que beaucoup ignorent, c’est que le secret d’une voix puissante, mélodieuse et émotionnellement riche réside dans une petite merveille méconnue de notre anatomie : le diaphragme.

Imaginez votre voix comme une puissante machine, un instrument de précision. Cependant, cette machine a besoin de carburant, et ce carburant, c’est la respiration. Tout comme une voiture de course sans essence reste inerte, une voix sans une respiration adéquate peine à s’exprimer pleinement.

pranayama

Le Diaphragme : Votre Allié Secret dans l'Art de Respirer

Avant de plonger profondément dans l’art de la respiration diaphragmatique, faisons une halte pour découvrir le héros méconnu qui en est au cœur : le diaphragme. Imaginez-le comme le chef d’orchestre dans le grand opéra de votre propre corps, orchestrant le souffle de la vie d’une manière que vous n’auriez jamais imaginée.

Le diaphragme est une merveille d’ingénierie biologique, un muscle mince en forme de dôme situé sous vos poumons, séparant la cavité thoracique de la cavité abdominale. Il est essentiel à votre survie, car c’est lui qui assure le rythme de votre respiration depuis le tout premier souffle que vous avez pris à votre naissance.

Imaginez-le en action. Lorsque vous inspirez, ce muscle se contracte et s’abaisse, permettant à vos poumons de se remplir d’air frais. Lorsque vous expirez, il se détend et remonte, expulsant l’air vicié. Ce mouvement continu est une danse subtile mais vitale qui se déroule en vous, 24 heures par jour, 7 jours par semaine, sans que vous ayez à y penser.

En maîtrisant la respiration diaphragmatique, vous débloquez tout le potentiel de cet acteur caché. Vous commencez à respirer de manière complète, profonde et contrôlée. Votre corps reçoit plus d’oxygène, votre esprit se calme et votre voix, votre précieuse voix, devient une force à laquelle personne ne peut résister.

Exercices de Respiration Diaphragmatique

Imaginez-vous sur le point de monter sur scène pour interpréter votre chanson préférée ou de vous tenir devant un public attentif pour une présentation critique. Une légère tension vous envahit, mais vous vous sentez confiant, car vous avez pleinement intégré l’art de la respiration diaphragmatique.

La première exercice que nous allons explorer est la “respiration abdominale”, un terme souvent utilisé de manière interchangeable avec la respiration diaphragmatique. Il s’agit d’une méthode simple mais puissante. Asseyez-vous confortablement et placez une main sur votre poitrine et l’autre sur votre abdomen. Lorsque vous inspirez, assurez-vous que votre main abdominale se soulève tandis que votre poitrine reste relativement stable. Cela indique que vous utilisez correctement le diaphragme pour tirer l’air profondément dans vos poumons.

Maintenant, concentrez-vous sur l’expiration. Relâchez lentement l’air tout en contractant légèrement vos muscles abdominaux. Cette action douce et contrôlée permet à l’air de sortir de manière efficace.

Une autre exercice essentielle est la “respiration en quatre temps”. Imaginez que votre respiration suit un rythme musical : inspirez pendant quatre temps, retenez votre souffle pendant quatre temps, expirez pendant quatre temps, et faites une pause pendant quatre temps. Cette méthode favorise une respiration lente et profonde, vous aidant à rester calme et centré, que vous soyez sur scène ou dans une situation stressante.

Cependant, il est important de noter que bien que ces exercices soient un excellent point de départ, ils ne sont que les fondations. Ils ne suffisent pas à eux seuls pour assurer une bonne technique vocale, mais ils favorisent le développement de compétences essentielles.

Les Bienfaits de la Respiration Diaphragmatique

Imaginez un instant que vous pouvez maîtriser votre propre souffle. Vous devenez le metteur en scène de chaque inspiration et expiration. Vous ressentez la manière dont chaque respiration enrichit votre corps en oxygène pur, apaisant votre esprit et dynamisant votre voix.

L’un des bienfaits les plus immédiats de la respiration diaphragmatique est son effet apaisant sur le système nerveux. Lorsque vous respirez profondément, en utilisant le diaphragme, votre corps libère des hormones de relaxation, ce qui réduit le stress et l’anxiété. Imaginez-vous en train de vous préparer à parler en public, la confiance jaillissant de vous, car votre respiration calme et contrôlée écarte la nervosité.

Mais ce n’est pas tout. La respiration diaphragmatique peut améliorer votre bien-être général de manière significative. Elle augmente la circulation sanguine, favorise une meilleure digestion et renforce même le système immunitaire. Imaginez-vous ressentir un niveau de vitalité et d’énergie accrues que vous n’avez peut-être jamais connu auparavant.

Maintenant, rappelez-vous que la respiration diaphragmatique n’est pas seulement une pratique réservée aux artistes ou aux orateurs professionnels. Elle peut bénéficier à tout le monde, dans toutes les situations de la vie quotidienne.

La Clé du Soutien Vocal

Au cours de notre exploration de la respiration diaphragmatique et de ses bienfaits, il est essentiel de se pencher sur l’élément clé qui lie cette pratique à la voix : le soutien vocal. Imaginez ce chapitre comme la clé de voûte qui ouvre la porte à une voix puissante, stable et claire.

Le Soutien Vocal : Une Fondation Solide

Le soutien vocal est la fondation sur laquelle repose toute performance vocale exceptionnelle. C’est le mécanisme qui permet de contrôler le flux d’air lorsque vous parlez ou chantez. Pour visualiser cela, imaginez-vous comme un musicien qui joue d’un instrument à vent. Votre souffle est votre mélodie, et le soutien vocal est votre manière de réguler cette mélodie pour produire des sons harmonieux.

Les Muscles du Soutien Vocal

Les muscles clés impliqués dans le soutien vocal sont le diaphragme, les muscles abdominaux inférieurs et les muscles intercostaux. Le diaphragme est comme le chef d’orchestre de votre voix, contrôlant la quantité d’air qui atteint vos cordes vocales. Les muscles abdominaux inférieurs sont responsables de la pression de l’air, tandis que les muscles intercostaux contribuent à la stabilité de votre cage thoracique.

Soutien Vocal et Respiration Diaphragmatique

La respiration diaphragmatique est un élément clé de la maîtrise du soutien vocal. Lorsque vous respirez profondément avec votre diaphragme, vous créez une base solide pour votre voix. Imaginez-vous comme un chanteur d’opéra qui remplit la salle avec des notes puissantes, maintenues sans effort grâce à une technique de soutien vocal impeccable.

Le Contrôle de la Pression d’Air

Un aspect essentiel du soutien vocal est le contrôle de la pression d’air. Visualisez-vous en train de parler lors d’une réunion importante ou de chanter votre chanson préférée sur scène. Votre soutien vocal assure que chaque mot est prononcé avec une clarté cristalline, que chaque note est maintenue avec une stabilité impressionnante.

La Fatigue Vocale et le Soutien Vocal

Le soutien vocal joue également un rôle essentiel dans la prévention de la fatigue vocale. Imaginez-vous en train de donner une présentation de longue durée ou de chanter pendant un concert. Grâce à votre technique de soutien vocal, votre voix reste fraîche et dynamique du début à la fin.

Le soutien vocal est bien plus qu’un aspect technique du chant ou de la parole. C’est la clé qui déverrouille votre potentiel vocal, vous permettant d’exprimer vos pensées et vos émotions avec puissance et clarté.

Cultiver l'Art de la Respiration Diaphragmatique

La première étape sur ce chemin est la conscience. Imaginez-vous prendre un moment chaque jour pour vous concentrer sur votre souffle. Asseyez-vous confortablement, fermez les yeux et ressentez l’air entrant et sortant de vos poumons. Prenez conscience de la montée et de la descente de votre abdomen à chaque inspiration et expiration. Cette simple pratique renforce votre connexion avec votre diaphragme, la clé de la respiration diaphragmatique.

Ensuite, imaginez-vous en train d’explorer des exercices spécifiques de respiration diaphragmatique. Nous en avons déjà découvert quelques-uns, comme la respiration abdominale et la respiration en quatre temps. Ces exercices sont comme des notes de musique, et vous devenez le compositeur de votre propre mélodie respiratoire. Pratiquez régulièrement pour renforcer vos muscles respiratoires et affiner votre contrôle.

Maintenant, imaginez-vous en train de vous engager dans la pratique consciente de la respiration diaphragmatique tout au long de la journée. C’est là que la vraie magie opère. Lorsque vous marchez dans la rue, que vous travaillez devant un ordinateur ou que vous avez une conversation, gardez un coin de votre esprit attentif à votre respiration. Sentez le souffle profond qui nourrit votre corps et calme votre esprit.

Vous pouvez également intégrer la respiration diaphragmatique dans vos activités quotidiennes. Imaginez-vous en train de cuisiner tout en pratiquant une respiration consciente, ou de méditer en utilisant votre souffle comme point focal. Cette intégration subtile renforce votre habileté à utiliser la respiration diaphragmatique naturellement, quelle que soit la situation.

Avec le temps, vous serez émerveillé de constater comment cette pratique, qui a commencé comme une exploration, est devenue une seconde nature.

Le Souffle de la Transformation

À travers ce voyage fascinant à travers l’art de la respiration diaphragmatique, vous avez découvert un trésor caché qui peut transformer votre vie de manière profonde et significative. Imaginez-vous maintenant, au terme de cette aventure, avec une compréhension claire du rôle du diaphragme dans votre respiration et de la manière dont la respiration diaphragmatique peut être un outil puissant pour améliorer votre bien-être, votre soutien vocal, et votre quotidien.

En prenant conscience du pouvoir de votre souffle, vous avez appris à cultiver la calme assurance que procure la maîtrise de la respiration diaphragmatique. Vous avez compris comment cette pratique peut réduire le stress et l’anxiété, renforcer votre voix, et enrichir votre bien-être général.

Vous avez également appris comment le soutien vocal, l’équilibre subtil entre les muscles respiratoires et les cordes vocales, peut être décisif pour votre performance vocale et votre communication quotidienne. La respiration diaphragmatique est devenue l’alliée qui vous permet de parler ou de chanter avec une puissance et une clarté inégalées.

L’intégration de la respiration diaphragmatique dans votre routine quotidienne a ouvert la porte à une vie plus épanouissante. Imaginez-vous chaque jour, en commençant par une inspiration profonde, en utilisant cette pratique pour gérer le stress, pour améliorer votre concentration, pour enrichir vos interactions sociales, et même pour maximiser votre endurance physique.

Votre voyage n’est pas terminé. La respiration diaphragmatique est une compétence en constante évolution, une aventure qui peut vous accompagner tout au long de votre vie. Continuez à explorer, à pratiquer, à expérimenter les bienfaits de cette technique puissante.

Alors, respirez profondément, en sentant chaque souffle nourrir votre corps et votre esprit. Vous avez découvert le souffle de la transformation, et il est désormais à votre portée pour vous guider vers une vie de bien-être, de confiance et d’expression authentique. Profitez de cette nouvelle compétence et laissez votre souffle devenir la clé de votre épanouissement personnel et vocal.

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Le yoga du son

Le bien-être mental et physique est au cœur de notre quête de la santé et du bonheur. Dans notre monde moderne, il existe de nombreuses approches pour améliorer notre bien-être, mais l’une d’entre elles se démarque de manière particulièrement harmonieuse : le yoga du son.

Cette pratique ancienne trouve ses racines dans les traditions méditatives et spirituelles de l’Inde, et elle gagne en popularité à travers le monde pour ses bienfaits uniques sur le corps et l’esprit.

Yoga sonore

Qu'est-ce que le yoga du son ?

Le yoga du son, ou Nada Yoga, est une discipline méditative qui plonge dans le monde des vibrations sonores pour promouvoir le bien-être physique et mental. Cette pratique repose sur une croyance fondamentale : le son est une force universelle capable d’influencer notre état intérieur et de favoriser une harmonie profonde.
 
Cette pratique utilise le son comme un moyen de découvrir les liens entre le son et notre conscience. Grâce à des techniques telles que le chant de mantras, l’exploration des vibrations vocales, l’usage de Sons-Source et des voyelles, le yoga du son cherche  à favoriser l’union entre notre moi profond et le monde qui nous entoure.

Les Origines du Yoga du Son

Le yoga du son puise ses racines dans des traditions anciennes et spirituelles, tout en évoluant indépendamment de celles-ci. Les pratiques de chant de mantras, qui constituent le cœur de cette discipline, ont émergé en Asie, notamment dans les contextes de l’Hindouisme et du Bouddhisme. À travers les siècles, nos ancêtres accordaient une grande importance au chant, qu’ils utilisaient pour rythmer leur vie quotidienne et pour puiser joie et énergie dans ces mélodies et vibrations sonores.

Lorsque nous nous engageons dans la pratique du yoga du son, nous nous laissons emporter par l’instant présent. C’est une forme de méditation qui s’appuie sur le son, que ce soit en écoutant notre propre voix ou en entrant en résonance avec les vibrations émises par des instruments intuitifs. Dans cet état de contemplation, nous pouvons soit improviser librement sans contraintes, soit fixer des intentions spécifiques pour notre pratique. Le yoga du son offre ainsi une opportunité de méditer en profondeur, d’explorer notre conscience, et de réaligner notre être intérieur avec notre plus haut potentiel.

Les bienfaits du yoga du son

Le yoga du son reconnaît l’interaction étroite entre notre bien-être mental et physique. Il prend en compte le fait que nos états mentaux influencent notre corps, et inversement. En abordant simultanément ces deux dimensions, cette pratique favorise l’atteinte d’un équilibre global du bien-être.

Bienfaits pour le Bien-être Mental

Le yoga du son, en tant qu’outil puissant pour améliorer le bien-être mental, offre une pléthore de bienfaits allant bien au-delà de la simple relaxation. Les vibrations sonores, qu’elles émanent de la voix ou d’instruments, exercent une influence profonde sur notre esprit, ce qui en fait une approche inestimable pour ceux qui luttent contre le stress, l’anxiété ou la dépression.

Harmonie des Ondes Cérébrales
En plongeant dans le monde du yoga du son, nous découvrons que cette pratique harmonise les ondes cérébrales, favorisant des états de relaxation plus profonde, tels que les ondes alpha ou thêta. Ces états sont reconnus pour réduire le stress, stimuler la créativité, et faciliter l’accès à nos capacités mentales.

Concentration et Clarté Mentale Accrues
De plus, le yoga du son agit comme un catalyseur pour améliorer la concentration et la clarté mentale. En se focalisant sur les sons et les vibrations, l’esprit se libère des distractions extérieures, permettant une concentration plus profonde, utile tant dans la méditation que dans les activités quotidiennes. Cette pratique contribue à développer une conscience de soi plus affinée, et favorise également l’empathie envers soi-même et envers les autres.

Un Soutien Précieux pour la Mémoire
De surcroît, le yoga du son apporte un soutien précieux à la mémoire. Les vibrations sonores et la répétition de mantras renforcent la capacité du cerveau à enregistrer et à rappeler l’information, ce qui peut être particulièrement bénéfique pour l’apprentissage et le travail.

Le Bonheur et l’Empathie
Enfin, le bien-être ressenti lors de la pratique du yoga du son est profondément gratifiant. Les sons apaisants et les vibrations créent une sensation de sérénité intérieure, atténuant le stress, l’anxiété, et les tensions mentales. Les pratiquants décrivent souvent une impression de paix intérieure, de clarté mentale, d’équilibre émotionnel, et de renforcement de l’empathie envers les autres. Cette sensation de bien-être perdure souvent après la pratique, améliorant significativement la qualité de vie.

Bienfaits pour le Bien-être Physique

En plus de ses avantages pour le bien-être mental, le yoga du son offre une série d’effets positifs remarquables pour le bien-être physique. Les vibrations sonores, au cœur de cette pratique, ont un impact profond sur le corps, favorisant une santé physique optimale.

Stimulation de la Circulation Sanguine

Les vibrations sonores stimulent la circulation sanguine, ce qui se traduit par une meilleure oxygénation des muscles et des organes. Une circulation sanguine améliorée contribue à maintenir les tissus corporels en bonne santé, à réduire les douleurs musculaires et à favoriser une récupération plus rapide après l’exercice physique. Cette propriété du yoga du son peut être particulièrement bénéfique pour les athlètes et les personnes actives.

Bienfait pour le Système Nerveux

Le yoga du son apporte également des avantages significatifs au système nerveux. Les vibrations sonores agissent comme un stimulant pour le système parasympathique, déclenchant une réponse de relaxation naturelle dans le corps. Cela aide à réduire le stress et l’anxiété, contribuant ainsi à un équilibre mental et physique. L’effet apaisant des vibrations sonores sur le système nerveux peut être particulièrement utile dans notre vie quotidienne souvent trépidante.

Amélioration de la Qualité de Sommeil

Une autre facette du bien-être physique que le yoga du son améliore est la qualité du sommeil. La pratique du yoga du son aide à détendre l’esprit, à apaiser les préoccupations et à favoriser une transition en douceur vers un état de repos profond. En conséquence, de nombreuses personnes constatent une amélioration significative de leur sommeil, se réveillant plus reposées et plus revitalisées.

Soulagement des Douleurs Physiques, y compris les Douleurs Chroniques

Le yoga du son est reconnu pour son efficacité dans le soulagement des douleurs physiques, y compris les douleurs chroniques. Les vibrations sonores (surtout celles au volume faible) ont la capacité de détendre les muscles tendus et de relâcher les tensions, ce qui peut apporter un soulagement notable aux personnes souffrant de douleurs lombaires, de douleurs articulaires, ou de conditions chroniques telles que la fibromyalgie. Cette approche naturelle pour la gestion de la douleur a conquis de nombreux adeptes.

Le chant des voyelles et le chant diphonique

Au cœur du yoga du son se trouve le pouvoir des voyelles, une pratique profondément enracinée dans la tradition du Nada Yoga. Chacune des voyelles possède une résonance spécifique qui peut être utilisée pour créer une harmonie intérieure, équilibrer les chakras, et stimuler l’énergie vitale qui circule en nous. Lors d’une séance de yoga du son, vous serez invité à prononcer les voyelles de manière prolongée, en ressentant leur vibration à travers tout votre être.

Intéressant à noter, le chant diphonique, une technique qui permet de produire deux tons simultanément en chantant, peut beaucoup apporter au chant des voyelles. Cette combinaison apporte une dimension supplémentaire à votre pratique, amplifiant la résonance et les effets bénéfiques. Vous découvrirez que le chant diphonique, en créant une harmonie de sons, renforce l’impact des voyelles sur votre bien-être mental et physique.

En vibrant au rythme de ces sons primordiaux, vous libérez les tensions accumulées dans votre corps et votre esprit. Ce processus de libération conduit à une relaxation profonde, à une réduction significative du stress, et à une augmentation palpable de votre énergie vitale.

Développer votre routine de yoga du son

Maintenant que vous avez découvert les bienfaits du yoga du son, il est temps de développer une routine qui vous permettra de profiter de ces avantages au quotidien. Voici quelques étapes pour vous aider à créer votre propre pratique :

1. Planifiez votre séance : Choisissez un moment de la journée où vous pouvez vous consacrer pleinement. Créez un environnement calme et propice à la relaxation, en éteignant les distractions et en vous entourant d’objets qui favorisent la tranquillité.

2. Échauffez-vous : Avant de commencer votre séance de yoga du son, prenez quelques instants pour vous préparer. Effectuez des étirements doux pour détendre vos muscles et préparer votre corps à la pratique.

3. Choisissez les instruments : Sélectionnez les instruments que vous souhaitez utiliser lors de votre séance de yoga du son. Les bols chantants, les gongs, les carillons, les kalimbas ou votre propre voix peuvent tous être intégrés dans votre pratique. Laissez-vous guider par votre intuition pour choisir les instruments qui résonnent le mieux avec vous.

4. Méditation et respiration : Commencez votre séance en vous asseyant confortablement et en vous concentrant sur votre respiration. Prenez quelques respirations silencieuses, fluides et profondes pour calmer votre esprit et vous connecter à votre corps.

5. Laisser votre voix rayonner : Il est temps d’accorder une place centrale à l’expression vocale. Expérimentez pleinement le pouvoir du chant des voyelles et du chant diphonique intuitif, et laissez votre voix s’épanouir à travers ces pratiques inspirantes. Exprimez votre créativité sonore et laissez-vous porter par le moment présent.

6. Méditation en silence : Terminez votre séance de yoga du son par une méditation. Asseyez-vous en silence pendant quelques minutes, en observant les sensations dans votre corps et les pensées qui peuvent survenir. Laissez-vous aller à un état de calme et de sérénité.

conclusion

Le yoga du son, véritable fusion entre le corps, la voix, et l’énergie sonore, s’avère être une pratique extraordinairement puissante pour cultiver le bien-être mental et physique. En alliant les enseignements millénaires du yoga aux vibrations curatives du son, cette discipline nous offre une opportunité unique de plonger au cœur de notre être.

Que vous soyez un novice curieux ou un yogi expérimenté, le yoga du son peut se révéler une précieuse addition à votre routine. Accordez-vous le temps d’explorer cette pratique singulière et découvrez les bienfaits profondément transformateurs qu’elle peut apporter à votre vie.

Il est essentiel de se rappeler que le yoga du son ne se limite pas à une simple pratique physique, mais englobe également une dimension spirituelle et émotionnelle. Laissez-vous guider par les vibrations, les harmonies, et votre propre voix, et plongez dans un voyage intérieur riche et nourrissant. Vous serez émerveillé de constater comment le cette pratique peut améliorer votre bien-être mental et physique, tout en vous aidant à cultiver une harmonie intérieure durable.

Namaste.

Article & Vidéo

Le Kargyraa

Avez-vous déjà entendu parler du chant diphonique Kargyraa ? Cette pratique vocale fascinante originaire de la culture touva et mongole peut sembler étrange pour les oreilles occidentales, mais elle est en réalité un art vocal sophistiqué et émouvant.

Le chant diphonique Kargyraa est un exemple unique de la manière dont les humains peuvent créer des sons incroyables en utilisant leur propre corps comme instrument.

C'est quoi le kargyraa ?

Le Kargyraa, ou khöömii profond, est un chant subharmonique. Il s’agit d’une technique vocale de Mongolie qui produit des sons graves et profonds similaires à ceux d’un didgeridoo ou d’un instrument à cordes basses. Pour les diphoneurs mongols, la pratique du Kargyraa est inspirée de l’imitation des sifflements du vent et de leurs échos dans les montagnes. Cette pratique est profondément enracinée dans la culture nomade mongole, qui est façonnée par la notion de verticalité et de connexion avec l’environnement naturel étagé (souterrain, terrestre et céleste).

En effet, la notion mongole de timbre implique une conception particulière de l’utilisation du corps en rapport à l’environnement, à travers un apprentissage et l’évocation de la verticalité. Cette vision se retrouve à plusieurs niveaux et se décline à travers de nombreux exemples dans la culture nomade, de l’écriture verticale traditionnelle à la présence de cairns qui parsèment la steppe comme des marqueurs spatiaux, en passant par la relation de l’homme avec la surnature et la perception de l’espace de la yourte.

L’entraînement au Kargyraa se fait souvent en plein air, face au vent, ce qui permet à l’apprenti de mieux comprendre les gestes nécessaires pour obtenir le timbre vocal juste. Les sons de l’eau ont également une place importante dans la pratique du Kargyraa et du chant diphonique. Les diphoneurs étant souvent amenés à imiter l’écoulement de l’eau, un ruisseau ou une rivière, pour développer leur technique diphonique.

Bien que le Kargyraa soit l’un des styles les plus connus du khöömii, il existe d’autres styles tels que le khöömii normal et le khöömii sifflé. Chaque diphoneur cherche à développer sa propre technique et son propre nombre de variations diphoniques, ce qui a conduit à la multiplication des styles de khöömii au fil des années.

Comment faire du kargyraa ?

Le kargyraa, également connu sous le nom de chant de gorge, est une technique de chant unique qui produit une impression de hauteur d’une octave en dessous de la voix modale. Cela est réalisé en faisant vibrer simultanément les cordes vocales (plis vocaux) et les fausses cordes vocales (ou bandes ventriculaires).

En plus de la vibration des plis vocaux et des bandes ventriculaires, le kargyraa implique également un jeu fin de résonance.

Le résultat est une mélodie complexe et fascinante, caractérisée par des harmoniques riches et des changements subtils dans la couleur du son. Le kargyraa est une technique difficile à maîtriser, qui nécessite une grande maîtrise du souffle, de la voix et du corps. Mais pour ceux qui ont la patience et la détermination nécessaires pour l’apprendre, elle offre une expérience musicale profonde et gratifiante.

Pour conclure, le kargyraa est une pratique vocale fascinante qui offre une expérience musicale unique.
J’espére que cet article vous a donné un aperçu de cette technique de chant incroyable et vous a encouragé à explorer davantage.

Si vous avez des commentaires ou des expériences à partager concernant cette pratique vocale, n’hésitez pas à me les partager. Je suis impatient de lire vos histoires et vos réflexions sur le kargyraa !

Tuto

le chant diphonique
en 3 étapes

Vous êtes-vous déjà demandé comment certaines personnes peuvent produire deux sons différents en même temps avec leur voix ?
Si oui, alors vous êtes au bon endroit. Le chant diphonique, également connu sous le nom de chant harmonique, est une technique vocale qui permet de créer des mélodies diphoniques, en superposant des harmoniques sur un bourdon vocal stable. 

Pour en savoir plus sur cette pratique fascinante, cliquez ici

Dans cet article, je vous explique les trois étapes à suivre pour apprendre le chant diphonique, de la production du bourdon vocal jusqu’à la modulation des harmoniques pour créer une mélodie harmonique.
Que vous soyez un chanteur expérimenté ou un novice en musique, cette technique vocale unique vous permettra d’explorer des sons résonnants et de repousser vos limites vocales.

Comment faire du chant diphonique ?

étape 1
Trouver un bourdon vocal stable et résonant

La première étape est la base fondamentale de la technique du chant diphonique. Il est primordial de trouver un bourdon vocal stable et résonant pour servir de base à la technique. C’est à partir de ce bourdon que les harmoniques peuvent s’amplifier et créer la mélodie diphonique.

La clé de cette étape est de trouver la note idéale qui est confortable pour vous et que vous pouvez maintenir facilement tout en produisant un son vibrant et clair. Pour produire ce son, il est important d’ajouter du twang vocal, comme une voix d’appel, qui créera une résonance riche pour que les harmoniques puissent prendre de l’ampleur facilement.

En effet, le twang aide à créer un son plus puissant et brillant, avec une qualité de résonance qui permet aux harmoniques de se superposer naturellement sur le bourdon vocal. En trouvant cette note stable et résonante, vous serez en mesure de créer une base solide pour la suite de la technique du chant diphonique.

étape 2
Trouver la posture idéale de la langue en contact avec le palais

La deuxième étape consiste à trouver la posture idéale de la langue en contact avec le palais pour amplifier les fréquences harmoniques. Les fréquences harmoniques sont des fréquences multiples de la fréquence fondamentale produite par le bourdon vocal. En amplifiant ces fréquences, vous pouvez commencer à créer votre mélodie diphonique.

En mettant le bout de votre langue en contact avec votre palais, vous créez une double caisse de résonance capable à amplifier vos harmoniques responsables pour le chant diphonique.

Pour trouver cette posture idéale, commencez par placer le bout de votre langue contre le palais, comme si vous prononciez un “dark L” (“L sombre”) comme dans le mot anglais “ball” ou “real”. Ensuite, faites vibrer votre bourdon vocal tout en maintenant votre langue en place. Essayez de sentir les vibrations dans votre gorge, dans votre bouche, dans votre corps… Déplacez lentement votre langue le long du palais jusqu’à ce que vous trouviez la position qui amplifie le mieux les vibrations harmoniques. Cela peut prendre un certain temps pour trouver la bonne position, mais une fois que vous l’avez trouvée, cela devrait devenir plus facile.

Il est important de se rappeler que la posture idéale de la langue peut varier en fonction de chaque individu, en fonction de la forme de sa bouche et de son palais. Vous devrez peut-être essayer différentes positions pour trouver celle qui fonctionne le mieux pour vous. Il est également important de maintenir une posture corporelle détendue et de continuer à maintenir votre bourdon vocal stable tout en trouvant la posture idéale de la langue.

étape 3
Moduler les lèvres et la langue pour modifier la forme de la cavité buccale et créer la mélodie diphonique

Maintenant que vous avez trouvé votre bourdon vocal stable et résonant et votre double caisse de résonance pour amplifier les fréquences harmoniques, il est temps de passer à la troisième étape pour créer la mélodie diphonique.

Cette étape est cruciale pour la création d’une mélodie diphonique réussie. En modifiant la forme de votre cavité buccale, vous pouvez influencer le volume des harmoniques qui se superposent au bourdon vocal et ainsi créer des sons complexes et variés. Pour ce faire, il est important de travailler sur la précision et la flexibilité des mouvements de votre langue et de vos lèvres.

Une technique simple et efficace consiste à “chanter” le mot “OUI”. Vous avez bien lu; essayez de prononcer le “oui” très lentement sur une seule expire. Quand je dis lentement, cela veut dire qu’en partant du “ou” pour arriver au “i” peux vous prendre 15 – 20 – 25 secondes. Les qualités sonores et résonantielles qu’on peut trouver dans une pratique lente et attentive, comme celle-là, sont vraiment précieuses !

En résumé
Voici les trois étapes pour apprendre et en suite maîtriser le chant diphonique :
  • La première étape consiste à trouver un bourdon vocal stable et résonant avec une voix d’appel et du twang pour aider à amplifier les fréquences harmoniques. Assurez-vous également d’avoir une posture optimale pour une résonance maximale.
  • La deuxième étape est de trouver la position idéale de la langue en contact avec le palais pour créer une double caisse de résonance. Cela aidera à amplifier les fréquences harmoniques et à produire des sons plus clairs et plus puissants.
  • Enfin, la troisième étape consiste à moduler les lèvres et la langue pour modifier la forme de la cavité buccale et ainsi créer la mélodie diphonique. Travaillez sur la précision et la flexibilité des mouvements de la langue et des lèvres pour améliorer votre technique.

Il est important de souligner que la création d’une mélodie diphonique réussie peut prendre beaucoup de temps et de pratique, alors ne vous découragez pas si les premiers essais ne donnent pas les résultats escomptés. Continuez à pratiquer et à expérimenter différents mouvements pour affiner votre technique. Avec de la pratique, vous pouvez créer des mélodies diphoniques de plus en plus complexes et captivantes.

Άρθρο

Το διαταραγμενο φωνηεντικο διαγραμμα

Έκδοση N29 - Οκτώβριος 2022

Προκειμένου να βελτιωθεί η αντήχηση της φωνής κάποιου, η εστίαση στις αρμονικές είναι συχνά αποτελεσματική. Κάτι ξέρει ο Γιάννης Ψαλλιδάκος, μιας που έχει εξειδικευτεί στο υπερτονικό τραγούδι. Στο άρθρο αυτό μας προτείνει να ξαναδούμε το περίφημο «τρίγωνο ή και διάγραμμα φωνηέντων», ένα πολύτιμο εργαλείο για την κατανόηση της άρθρωσης κάθε φωνήεντος.

Όταν ανακάλυψα τη γαλλική γλώσσα και τα 15 φωνήεντά της

Άρχισα να μιλάω γαλλικά σε ηλικία 28 ετών. Κατάγομαι από μια όμορφη χώρα, την Ελλάδα, το λίκνο, όπως λέμε συχνά στη Γαλλία, της δημοκρατίας, του θεάτρου, των επών, της φιλοσοφίας, της γεωμετρίας, της φυσικής, των τεχνών και των επιστημών. Η ελληνική γλώσσα έχει βεβαίως εξελιχθεί από την επόχή του Πλάτωνα, του Πυθαγόρα, του Αριστοτέλη ή και του Επίκουρου.

Η μεγαλύτερη διαφορά της νέας ελληνικής από την αρχαία είναι η προφορά και η προσωδία της. Με άλλα λόγια, η μουσική, ο ρυθμός και οι χροιές είναι που άλλαξαν περισσότερο τους τελευταίους 25 αιώνες. Στην προφορά των νέων ελληνικών χρησιμοποιούμε 5 φωνήεντα: [a], [e], [i], [o], [u]. Το ότι έπρεπε λοιπόν κάποια στιγμή να φτάσω στο σημείο να προφέρω και τα 15 φωνήεντα της γαλλικής γλώσσας μου φαινόταν αρχικά αδύνατο!

Παραδέχομαι ότι τα ελληνικά, η γραμματική και η σύνταξή τους δεν είναι εύκολα για έναν ξένο, αλλά η προφορά των γαλλικών είναι μια σχολαστική άσκηση που απαιτεί θάρρος και τεράστια άσκηση των αρθρωτών και των ηχείων.

Όχι, δεν παραπονιέμαι, το αντίθετο, είμαι πραγματικά ευγνώμων που συνάντησα αυτή την πλούσια και μοναδική γλώσσα! Τα γαλλικά μου έδωσαν πρόσβαση σε ανεκτίμητες εμπειρίες. Η προφορά τους μου επέτρεψε να εκλεπτύνω την ακρόαση μου, να συνειδητοποιήσω την άρθρωσή μου, τις φωνητικές μου χροιές και αντηχήσεις μου. Σήμερα εξακολουθώ να μην μιλάω τα γαλλικά όπως ένας Γάλλος. Παρά τις σπουδές μου στη φωνητική, τη δουλειά μου ως καθηγητής φωνητικής και ορθοφωνίας, η προφορά μου παραμένει μάρτυρας της αδυναμίας μου.

Η φωνή, τα ηχοχρώματα και τα φωνήεντά της είναι ένα μυστήριο που όσο περισσότερο το σκαλίζω, τόσο περισσότερο με μαγεύει.

Θυμάμαι ακόμα την πρώτη φορά που άκουσα αυτούς τους καθαρούς τόνους: τις αρμονικές συχνότητες. Καθισμένοι οκλαδόν, τραγουδάγαμε φωνήεντα όταν ξαφνικά μια άλλη «φωνή» έκανε την εμφάνισή της στη μέση του κύκλου μας. Αυτή η εμπειρία μου άνοιξε ορίζοντες που δεν μπορούσα να φανταστώ πρωτύτερα. Υπήρχε ένα πριν και ένα μετά από την εμπειρία αυτή, η ζωή μου μπορώ να πω σημαδεύτηκε από την γνωριμία μου με το υπερτονικό τραγούδι (overtone singing).

Χάρη σε αυτό βελτίωσα την ακρόαση και ηχητική μου αντίληψη, κατανόησα καλύτερα τη φύση της φωνής, τα ηχοχρώματα και τους συντονισμούς της, μπόρεσα να συνδεθώ με την καρδιά του ήχου και τις συχνότητές του. Το υπερτονικό τραγούδι είναι μια πολύ απαιτητική πρακτική: απαιτεί έλεγχο των 3 πρώτων διαμορφωτών – formants – της φωνής.

Για να ενισχύσουμε την παρουσία και ποιότητα του ίσου στη φωνή, χρησιμοποιούμε τον πρώτο διαμορφωτή (1st formant – F1). Για να ενισχύσουμε την περιοχή των συχνοτήτων που είναι υπεύθυνες για την «υπερτονική» και φασματική μελωδία, δημιουργούμε ένα cluster (συστάδα) που λένε και οι αγγλόφωνοι, πλησιάζοντας τον δεύτερο και τρίτο διαμορφωτή, ενώ στη συνέχεια αυξομειώνουμε το ύψος του για να χτίσουμε την υπερτονική μελωδία μας.

Χάρη στο υπερτονικό τραγούδι κατάλαβα καλύτερα τη γαλλική γλώσσα και χάρη στη γλώσσα αυτή κατάλαβα καλύτερα την αξιοθαύμαστη αυτή πρακτική του overtone singing (υπερτονικού τραγουδιού).

Στις φωνητικές μου αναζητήσεις χρησιμοποιώ συχνά το τρίγωνο ή διάγραμμα φωνηέντων.

Τι είναι το τρίγωνο ή διάγραμμα φωνηέντων ;

Το τρίγωνο ή διάγραμμα ή και τραπέζιο φωνηέντων είναι μια γραφική αναπαράσταση της απαιτούμενης άρθρωσης των φωνηέντων αλλά και της θέσης των ηχητικών διαμορφωτών τους (formants).

trianglevoc 03

Η πρώτη αναπαράσταση του φωνηεντικού τριγώνου οφείλεται στον Γερμανό γιατρό Christoph Friedrich Hellwag (1754-1835) στο «De Formatione Loquelae» (1781). Το φωνηεντικό τρίγωνο, δίνοντάς μας πληροφορίες για το ύψος της συχνότητας των δύο πρώτων διαμορφωτών (formants), μπορεί να βοηθήσει στην άρθρωση των φωνηέντων οποιασδήποτε γλώσσας.

Το πιο πάνω διάγραμμα κατατάσσει τα φωνήεντα σε δύο άξονες:

  • Οριζόντια έχουμε τον δεύτερο διαμορφωτή (F2), αλλά και το βάθος της άρθρωσης.
  • Κάθετα έχουμε τον πρώτο διαμορφωτή (F1), αλλά και τον βαθμό ανοίγματος της άρθρωσης για το εκάστοτε φωνήεν.
Ένα ανεπαρκές διάγραμμα ;

Οι φωνητικές σπουδές και εμπειρίες μου, μου έχουν ανοίξει αμέτρητα πεδία εξερεύνησης αλλά και ερωτημάτα που συνεχίζουν να με τρέφουν. Η πρακτική του υπερτονικού τραγουδιού και πιο συγκεκριμένα το μεγάλο μου ενδιαφέρον για τη μετάδοση αυτής της τέχνης, με οδήγησε στη χρήση του διαγράμματος των φωνηέντων με τους μαθητές μου, για την καλλιέργεια της αντήχησης. Τα όρια του εργαλείου αυτού δεν άργησαν όμως να παρουσιαστούν κι έτσι πολύ σύντομα ξεκίνησα να ψάχνω (ή να δημιουργώ) διαγράμματα που μπορούσαν να ανταποκριθούν στις εκπαιδευτικές ανάγκες μου.

Οι προβληματισμοί μου σχετικά με αυτό το διάσημο εργαλείο είναι οι πιο κάτω:

  • Είναι άραγε κατάλληλο και επαρκές για να εξηγήσει τη φωνητική πραγματικότητα και τον ρόλο των αρθρωτών μας;
  • Μπορεί να μας βοηθήσει να καταλάβουμε ότι τα ηχεία μας δεν είναι μια συνάντηση χωριστών κοιλοτήτων συντονισμού κατά μήκος της φωνητικής οδού (όπως μας καλλεί να σκεφτούμε το μοντέλο του Helmholtz);
  • Μας βοηθάει να καταλάβουμε ότι οι διαμορφωτές (formants) δεν βρίσκονται στο λαιμό, το στόμα ή ανάμεσα στα χείλη, αλλά αντηχούν σε όλη τη φωνητική οδό;
  • Μας εξηγεί την άρθρωση των φωνηέντων και τους εναλλακτικούς τρόπους για το ίδιο ηχητικό αποτέλεσμα;
  • Μας βοηθά να συνειδητοποιήσουμε τη “μετανάστευση φωνηέντων” (vowel migration) κατά τις αλλαγές της θεμελιώδους συχνότητας;
  • Τέλος, μπορούμε ακόμα να βασιζόμαστε σε αυτό το μοντέλο για να κατανοήσουμε την φύση του φωνητικού ήχου;

Δυόμισι αιώνες μετά την εμφάνιση του διαγράμματος των φωνηέντων και μετά από μεγάλη πρόοδο στις φωνητικές και ακουστικές επιστήμες, ήρθε ίσως η ώρα να αφήσει τη θέση του σε εργαλεία ποιο κατάλληλα για την ανάγνωση και επεξήγηση της φωνητικής πραγματικότητας.

Η θεωρία διαταραχών

Θα μπορούσαμε να μιλάμε για ώρες για την αντήχηση και τις διάφορες θεωρίες που προσπαθούν να εξηγήσουν τη φύση και συμπεριφορά της. Επέλεξα να παρουσιάσω συνοπτικά τη θεωρία διαταραχών – perturbation theory – γιατί μπορεί να προσφέρει μια σταθερή βάση για μια έρευνα σαν αυτή.

Η θεωρία αυτή μπορεί να μας βοηθήσει να κατανοήσουμε την επιρροή που μπορεί να έχουν οι αρθρωτές στις συχνότητες συντονισμού και αντήχησης της φωνητικής οδού (Chiba &Kajiyama (1941; The Vowel, its Nature and Structure; reprinted in 1958 by the Phonetic Society of Japan) et Fant (1960; The Acoustic Theory of Speech Production; the Hague, Mouton).

Για κάθε φωνητικό ηχείο, υπάρχει ένα στάσιμο κύμα μεταξύ της γλωττίδας και των χειλιών, που φαίνεται στο παρακάτω διάγραμμα για τους τέσσερις πρώτους διαμορφωτές (formants). Κάθε στάσιμο κύμα χαρακτηρίζεται από δεσμούς “N” όπου το πλάτος του ηχητικού κύματος είναι μηδενικό, και κοιλίες “V” όπου το πλάτος αυτό είναι μέγιστο.

noeuds ventres

Οι δεσμοί και οι κοιλίες παραμένουν σχεδόν στα ίδια σημεία ανεξαρτήτως του εκφερόμενου φωνήεντος. Όσο περισσότερο αυξάνεται η συχνότητα των διαμορφωτών, τόσο μικραίνει η απόσταση μεταξύ δεσμών και κοιλιών και τόσο πιο απαιτητική γίνεται η ακριβής στόχευση και η επιλογή τους. Γι αυτόν τον λόγο μπορούμε πολύ εύκολα να επηρεάσουμε το ύψος των σχηματιστών – formants – F1, F2 και F3, αλλά είναι σχεδόν αδύνατο να ελέγξουμε το ακριβές ύψος συχνότητας του διαμορφωτή του τραγουδιστή, τη σύσταση δλδ του 4ου και 5ου διαμορφωτή F4 και F5, γνωστού και ως singing formant.

Πως μπορούμε να αλλάξουμε το ύψος ενός διαμορφωτή - formant ;

Με τους αρθρωτές μας (γλώσσα, χείλη, γνάθο, μαλακή υπερώα, φάρυγγα κ.λπ.) μπορούμε να επηρεάσουμε τη συχνότητα ενός διαμορφωτή στενεύοντας ή διευρύνοντας τη φωνητική οδό στους δεσμούς ή στις κοιλίες.

Η στένωση της φωνητικής οδού στην κοιλιά του κύματος χαμηλώνει τη συχνότητα του διαμορφωτή. Η στένωση σε έναν δεσμό αυξάνει τη συχνότητα αυτού του διαμορφωτή. Το ακριβώς αντίθετο συμβαίνει όταν υπάρχει διεύρυνση αντί για στένωση σε αυτά τα σημεία.

Ακόμη και η θέση του λάρυγγα επηρεάζει την άρθρωση των φωνηέντων: για παράδειγμα το ύψος αυτού στη φωνητική οδό μπορεί να εξισορροπήσει την επιμήκυνση της φωνητικής οδού που προκαλείται από την προβολή των χειλιών κατά την εκπομπή του ήχου “ου”.
Κάθε αλλαγή (στένωση ή διεύρυνση της φωνητικής οδού) επηρεάζει όλους τους διαμορφωτές – formants. Κάθε διαμορφωτής μπορεί να επηρεαστεί από διαφορετικές προσεγγίσεις.

Ένα « διαταραγμένο » διάγραμμα

Επέλεξα να ονομάσω το διάγραμμα αυτό «διαταραγμένο» μιας που είναι εμπνευσμένο από τη θεωρία των διαταραχών που είδαμε παραπάνω. Από τη στιγμή που το ανακάλυψα, το φωνηεντικό τρίγωνο έπαψε να μου φαίνεται ιδανικό. Αν οι αρθρωτικές και διαμορφωτικές ενδείξεις του φωνηεντικού τριγώνου δεν με ικανοποιούσαν, ποιο άλλο διάγραμμα θα μπορούσε να αντικατοπτρίσει την πραγματικότητα που ξεδιπλωνόταν μπροστά μου;

Ένα διάγραμμα που:

  • Θα μπορούσε να βοηθήσει στην κατανόηση των αλληλεπιδράσεων μεταξύ φωνηέντων και διαμορφωτών.
  • Θα έδειχνε τις αλλαγές που πρέπει να γίνουν στη φωνητική μας οδό για την εκφορά κάθε φωνήεντος: στενώσεις και διευρύνσεις των στάσιμων κυμάτων για κάθε δεσμό ή κοιλία.
  • Θα έπαιρνε υπόψη του και θα αναπαριστούσε την ταυτόχρονη παρουσία τουλάχιστον των δύο πρώτων διαμορφωτών – formants κατά μήκος της φωνητικής οδού.

Σας παρουσιάζω το διάγραμμα αυτό παρακάτω.
Οι μεγάλοι κύκλοι αντιστοιχούν στις περιοχές διεύρυνσης της φωνητικής οδού και οι μικροί μαύροι κύκλοι στις στενώσεις. Το διάγραμμα αυτό λαμβάνει υπόψη τους δύο πρώτους διαμορφωτές, τους κύριους υπεύθυνους δλδ για την εκφορά των φωνηέντων (πορτοκαλί για τον διαμορφωτή F1 και πράσινο για τον F2), καθώς και τους δεσμούς και κοιλίες των ηχητικών κυμάτων τους. Το κίτρινο χρώμα υποδεικνύει εναλλακτικές προσεγγίσεις για να επιτευχθεί το ίδιο (ή σχεδόν το ίδιο) αποτέλεσμα φωνήεντος.

schema perturbe complet
Προσωρινός επίλογος...

Το διάσημο τρίγωνο ή διάγραμμα φωνηέντων είναι πράγματι ένα πολύτιμο εργαλείο. Ναι, όπως υποδεικνύει, ο ήχος [u] απαιτεί μια γλώσσα τραβηγμένη προς τον φάρυγγα και για ένα [i] μια γλώσσα πιο κοντά στην έξοδο των χειλιών. Ναι, για τον ήχο [α] πρέπει να ανοίξουμε περισσότερο το στόμα μας, κρατώντας τη ράχη της γλώσσας σε απόσταση από τον ουρανίσκο. Ωστόσο, το θεωρητικό μοντέλο στο οποίο βασίζεται δεν μπορεί πλέον να συμφωνεί με την φύση και πραγματικότητα του ήχου όπως τη γνωρίζουμε σήμερα. Όσο για τη θεωρία των διαταραχών, μας δίνει τα απαραίτηα στοιχεία για να κατανοήσουμε τη συμπεριφορά των συντονισμών και των αντηχείων μας σε σχέση με την περίπλοκη δομή της φωνητικής μας οδού.

Το διάγραμμα που σας πρότεινα παραπάνω προσπαθεί να ενσωματώσει όλες αυτές τις πληροφορίες που σχετίζονται με το σχηματισμό φωνηέντων, διατηρώντας παράλληλα μια απλότητα για την όσο το δυνατόν ευκολότερη ανάγνωση και μετάδοσή του.

Η έρευνά μου αυτή ελπίζω να γεννήσει ερωτήματα και ν’ανοίξει έναν εκπαιδευτικό διάλογο σχετικό με το θέμα.

Ανεξάρτητα από την τύχη αυτού του “διαταραγμένου” διαγράμματος, είμαι πεπεισμένος ότι η προσπάθεια άξιζε τον κόπο. Χάρη σε αυτό το ταξίδι, νιώθω πιο πλούσιος, νιώθω έτοιμος να συνεχίσω τις περιπέτειές μου στον όμορφο αυτό δρόμο της φωνητικής επιστήμης.

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La posture idéale pour le chant est...

La respiration idéale pour le chant c'est...

Le muscle principal de l'inspiration est...

Le larynx est constitué par...

Parmi les mécanismes laryngés on trouve...

Les plis vocaux sont...

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La langue est...

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LA BONNE RESPIRATION POUR LE CHANT

Comment bien respirer quand on chante ?

Si vous avez pris des cours de chant, lu des bouquins sur le sujet ou si vous avez simplement fouillé dans le net, vous avez certainement entendu parler d’une “bonne respiration”, d’une “respiration diaphragmatique”, d’une profonde inspiration “par la bouche”, ou même “par le ventre”, de la “contraction du périnée” et de “l’ouverture du thorax” tout en gardant un “sourire intérieur”…

“Apprendre à respirer” pour apprendre à “bien chanter” peut sonner très juste à partir du moment ou la respiration est d’une importance majeure pour la production vocale.
Quoi de mieux alors, vous me diriez, que de focaliser notre attention sur la respiration?! Et c’est justement là où se cache un possible danger! Je m’explique…

UNE FONCTION AUTONOME OU CONTRÔLÉE?

La respiration est une fonction autonome, rythmique et contrôlée (eh oui, vous avez bien lu: autonome ET contrôlée à la fois).

Les deux mécanismes de régulation sont la régulation chimique (ex.taux de CO²) et la régulation nerveuse (système nerveux autonome et système nerveux somatique).

Pour faire simple, votre respiration est “AUTONOME” (quasi 24h/24h) quand par exemple vous êtes en train de lire ces lignes, quand vous parlez, quand vous mangez… et d’autant plus quand vous dormez (et heureusement!).
Par contre, votre respiration est “CONTRÔLÉE” quand par exemple vous soufflez une bougie, vous tenez votre souffle… ou vous chantez une longue note. C’est là où votre respiration active peut avoir sa place.

Les exercices de “cohérence cardiaque” ainsi que de nombreuses autres pratiques respiratoires millénaires (Tummo breathing, Pranayama…) abordent ce sujet passionnant en offrant des clés et des méthodologies précises et efficaces.

Vous me diriez, ok, mais pourquoi alors ne pas focaliser toute notre attention sur la respiration? Pourquoi ne pas apprendre à bien respirer?

UNE BONNE RESPIRATION

Tout d’abord, la “bonne respiration” n’existe pas, comme n’existe pas la “bonne posture”, le “bon régime” ou la “bonne manière” de vivre.

Chacun son corps et donc chacun son souffle (attention cela ne veut pas dire que notre respiration est forcement efficace et fonctionnelle). Une “bonne” respiration pour le chant est une respiration fluide et confortable; une respiration qui peut s’adapter sans grand effort demandé aux exigences de la pratique vocale (chantée ou parlée).

Focaliser notre attention sur la respiration pour “bien chanter”, c’est comme focaliser notre attention sur les pieds pour “bien marcher”. Néanmoins, nous ne sommes pas le résultat d’un assemblage de pièces indépendantes et séparées; nous sommes le fruit d’une synergie extraordinaire; ou pour citer le grand astrophysicien Hubert Reeves, nous sommes des poussières d’étoiles.
Porter toute notre attention seulement sur une partie du geste vocal risque de nous faire oublier le fonctionnement global. Le danger alors avec ce chemin d’ “apprentissage” est d’ “oublier” ce que l’on connait déjà. En essayant de maitriser notre respiration, nous risquons de verrouiller les autres sphères responsables de la phonation (pour en savoir plus sur les sphères du geste vocal: ici).

Certes la respiration thoracique et claviculaire, l’inspiration par la bouche, la contraction volontariste du périnée, l’effort constant pour le maintien de l’ouverture des côtes ou de la mâchoire… sont des gestes et des habitudes qui ne facilitent pas l’équilibre vocal.

Pour “apprendre” à respirer…, nous n’avons qu’à commencer par une étape primordiale: OBSERVER notre respiration pour mieux la CONNAITRE.
Cette étape peut paraitre tellement évidente qu’elle est souvent négligée. Dédiez 2-3 minutes par jour au “va et vient” de votre souffle. Votre respiration est une clé pour la stimulation des vos systèmes nerveux “sympathique” et “parasympathique”.
Soyez présent.e.s et attentifs.ves. à tout ce qui se présente (à l’intérieur et à l’extérieur de vous).
Respirez en conscience! Eh oui la respiration peut être un outil ultra-efficace pour votre pratique de méditation.

Prenez conscience de la respiration et tout d’un coup vous tombez amoureux de la vie.
– Maurice DAUBARD

OBSERVEZ VOTRE RESPIRATION...

..et posez-vous alors ces questions:

– Comment je respire?
– Par le nez ou par la bouche? …et quand je chante, comment je respire?
– Quand je parle, quand je lis à voix haute?
– Comment je respire quand un souvenir agréable traverse mon esprit?
– À quel rythme je respire? Quel est le ratio entre mon inspiration et mon expiration?
– Est-ce que je sollicite le diaphragme, les muscles abdominaux, le thorax, le dos ou les clavicules… ?
– Mon souffle est-il silencieux ou pas?
– Est-il profond?
– Est-ce que je peux sentir mon corps respirer?
– Est-ce que je sens mon cœur et ses battements dialoguer avec mon souffle?
– Comment je respire quand je suis stressé.e ou quand je viens de me réveiller après un bon sommeil réparateur?
– Comment ma posture influence mon souffle?
– Comment je respire quand je marche ou quand je fais de l’exercice physique?
– Combien de fois par jour je porte mon attention à ma respiration?
– Combien de fois par jour je respire?
– Quelle est la dernière fois où j’ai pris soin de ma respiration?
– Quelle est la dernière fois où je me suis posé ces questions?

ALORS ON CHANTE !

Le chant comme toute pratique vocale requiert le souffle.
Et comme on a vu lors du deuxième article dans ce blog, des fois nous sommes obligé.e.s de chercher une expiration active par la sollicitation de nos muscles expiratoires.
Bien heureusement l’humain n’a pas besoin de savoir quel muscle il faut contracter et quel autre il faut détendre, quel pression intrathoracique ou quel degré d’ouverture buccale chercher pour exprimer ses émotions et partager son chant.

Quelques signes d’une respiration saine et efficace pour la pratique vocale sont:
– une inspiration silencieuse (dés que possible nasale!)
– une gorge “ouverte” et une langue détendue
– une expiration longue et confortable
– des muscles abdominaux, thoraciques et dorsaux détendus à chaque inspiration
– une respiration costo-diaphragmatique
– un diaphragme et un périnée libre des tensions à chaque respiration
– une respiration fluide en lien avec le corps et ses mouvements
– un soutien musculaire nécessaire, suffisant et constant lors de la production vocale
– un bon accolement des cordes vocales pendant la phonation
– une voix résonnante (riche en harmoniques)
– un geste vocal confortable
– un corps ancré mais pas rigide; un corps flexible comme un jeune arbre
– un mental présent et détendu
– un chant qui nous fait plaisir, qui nous touche, qui exprime son message avec élégance et profondeur.

Une “bonne” respiration pour le chant est une respiration qui vient soutenir notre émission vocale, qui vient alimenter notre expression, sans nous blesser ou nous épuiser.
Oui, une “bonne” respiration pour le chant est bonne aussi pour notre santé physique, psychique et émotionnelle!

Alors RESPIRONS CONSCIEMMENT pour bien chanter et CHANTONS encore et encore pour mieux vivre et respirer!
Si cet article vous a plu et si vous voulez me soutenir dans cette démarche, merci de le partager au plus grand nombre.
Votre soutien va me motiver pour continuer l’alimentation de ce blog avec encore plus d’articles sur la technique vocale, le chant diphonique et la méditation sonore…

Au plaisir de…RESPIRER un jour ensemble 🙂
Iannis

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LE CHANT DIPHONIQUE OU HARMONIQUE

UNE DÉCOUVERTE RÉSONANTE

Je me souviens encore la première fois où j’ai pris conscience de ces sons purs qu’on appelle les “harmoniques”.

Automne 2012; ce soir là nous nous étions retrouvés chez nous avec des amis pour pratiquer des chants sacrés en cercle. Après une courte introduction dans ce monde, dans son contexte musical et culturel, nous nous sommes assis par terre. J’ai été en tailleur juste en face du professeur quand il nous a demandé de répéter après lui un long “Aaaaa…” à la fois posé et résonnant. J’avais déjà participé à des cercles de chant et d’autant plus j’avais déjà prononcé et entendu des voyelles comme le “A” (évident) donc jusque là rien de bizarre, rien de particulier.
Par contre quand Jean-Marie, notre prof, nous a demandé de répéter après lui encore et encore et encore… ce fameux “Aaaaa…” j’ai commencé à me demander
Mais qu’est-ce que je fais là ?
A quoi ça sert tous ces “aaaaa” ?
S’il nous faut 10 minutes pour apprendre à chanter le “aaaa” c’est sûr qu’on ne va pas aller très loin…”.

J’avoue que je n’étais pas prés à accepter tout cela. Mon mental analytique voulait tout comprendre, tout maitriser…
Mes préjugés n’ont pas tardé à prendre le dessus.

Avant d’abandonner et commencer à m’agiter dans tous les sens, je me suis permis une dernière chance. J’ai fermé les yeux, et j’ai commencé à respirer profondément. Je me suis abandonné dans ce bain sonore, dans ce “chant” bizarre, mais envoutant.

Un chant à deux voix

Tout d’un coup une autre voix, aigüe, claire, pure… est apparue au milieu de notre cercle! Oui, là juste devant moi. Je me suis dit “Mince! je commence à entendre des voix!”.
J’ouvre les yeux grands et je commence à regarder à droit et à gauche de moi pour résoudre le mystère. Mais qui parmi les participants avait choisi de nous faire cette blague ?
À ma grande surprise cette “voix” devenait de plus en plus forte, mais personne ne semblait la chanter. Elle commençait à occuper l’espace, elle venait de captiver toute mon attention, magnifier cet instant unique!
À la fin de la séance et avant que Jean-Marie parte, je l’ai approché pour en savoir plus sur ce phénomène remarquable.
– Il s’agit des harmoniques, m’a tout de suite dit avec sa voix grave.
– Les chants sacrés sont particulièrement riches en résonances et en harmoniques.

Je lui ai demandé si il y a une culture où les harmoniques ont une place protagoniste dans leurs mélodies.
– Oui, il y a les chants diphoniques mongols où la mélodie est dessinée par ces harmoniques.

Les harmoniques alors. Le chant diphonique et le chant mongol…
Le mystère commençait juste à se résoudre!

C'est quoi le chant diphonique ?

La définition du chant diphonique certes n’est pas la chose la plus facile.
Tout d’abord il faut définir le “chant”, et dans le dictionnaire Larousse nous trouvons cette définition: “Art de produire par la voix des sons mélodieux, des œuvres musicales.”
Quant au terme “diphonique”, il vient du grec “di + phonique” qui veut dire “deux + voix”.

Pour faire simple alors, le chant diphonique est un chant où UNE personne peut chanter à ” DEUX voix “!

La ” première voix ” attribuée au son fondamental de notre timbre est soutenue par les cordes vocales. En même temps un son plus aigu – la ” deuxième voix ” – est amplifié par nos cavités de résonance (pharynx, bouche…).

Pour le dire autrement, la voix est constituée par des fréquences harmoniques, comme un arc-en-ciel est constitué de couleurs.
Nos résonateurs sont le prisme de nos voix, comme les goutes de pluie sont les prismes pour les rayons du soleil.

Il suffit qu’on se mette à maitriser nos “prismes” pour commencer à maitriser nos résonances et nos chants.

Rien de sorcier …simplement magique!

Quelles sont les origines du chant diphonique ?

Le chant diphonique est une technique vocale répandue et présente dans diverses cultures du monde. La plus grande inspiration pour le ” chant diphonique ” occidental semble être le chant diphonique mongol et touvain.

Aujourd’hui, nous le trouvons également sous les appellations suivantes “chant harmonique”, “overtone singing”…, ou même “throat singing – chant de gorge”.

L’histoire de cette pratique et de ses origines restent jusqu’à aujourd’hui un mystère que les ethnomusicologues* n’ont pas encore réussi à dévoiler.

*Si vous voulez approfondir sur le sujet, voici la thèse de Johanni Curtet :
” La transmission du höömij, un art du timbre vocal : ethnomusicologie et histoire du chant diphonique mongol “.

Les sources les plus probables ayant inspiré ces cultures à cette pratique sont :

  • Le besoin de communication avec la nature, ses forces, ses énergies, ses fréquences et vibrations…
  • L’imitation du jeu de la flûte « Tsuur » ou même du jeu de la guimbarde « Aman Khuur ».
  • La démarcation des fluctuations du spectre résonantiel lors de l’exécution des épopées (voix de gorge « argil »).

Ma pédagogie diphonique

Quand je ferme les yeux pour visualiser les perspectives pédagogiques de ma pratique diphonique, je vois des séances individuelles en présentiel et à distance, des formations. Je vois l’accompagnement – l’harmonisation des groupes et des chœurs, des collaborations avec d’autres professionnels de la voix, de la santé et du bien-être. Je vois des signes qui me motivent, qui alimentent mon présent, ma passion et mon énergie :

Les yeux brillants et souriants de mes élèves

Les voix qui résonnent jusqu’au fond des émotions

Le beau chemin infini de recherche pédagogique qui éclot jour après jour devant moi.

Je dirais après tout que la transmission du chant diphonique ou harmonique ne m’intéresse pas tellement pour ses acrobaties spectaculaires et harmoniques.
Elle m’intéresse plutôt pour le terrain qui prépare en chacun de nous, pour les nouveaux chemins neuronaux qu’elle trace, pour l’écoute qu’elle cultive, pour la résonance et la conscience de notre geste vocal, de notre expression vocale aux forces et aux beautés insoupçonnées.

À SUIVRE...

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Au plaisir de…DIPHONER un jour ensemble 🙂

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Le triangle vocalique revisité

Édition N29 - Octobre 2022
triangle vocalique revisité afpc

Afin d’optimiser la résonance de sa propre voix, un travail sur l’écoute des harmoniques se révèle souvent efficace. Iannis Psallidakos en sait quelque chose, lui qui s’est spécialisé en chant diphonique. Il nous propose ici de revisiter le fameux « triangle vocalique », un outil précieux pour montrer aux élèves la position articulatoire de chaque voyelle.

Ma découverte du français et de ses voyelles

J’ai commencé à parler français à l’âge de 28 ans.Je viens d’un beau pays, la Grèce, berceau, comme on le dit souvent en France, de la démocratie, du théâtre, des épopées, de la philosophie, de la géométrie, de la physique, des arts et des sciences. La langue grecque a sensiblement évolué depuis Platon, Pythagore, Aristote et Épicure ; ce qui distingue le plus le grec moderne du grec ancien c’est la prononciation et la prosodie. Autrement dit, c’est sa musique, sa rythmique et ses timbres qui ont le plus changé au fil de ces quelques 25 derniers siècles. En grec moderne nous utilisons 5 sons vocaliques : [a], [e], [i], [o], [u]. Se retrouver à devoir prononcer les 15 voyelles du français (11 voyelles orales + 4 voyelles nasales) me semblait tout bonnement impossible ! J’avoue que le grec, sa grammaire et sa syntaxe ne sont pas faciles pour un étranger, mais la prononciation du français est un exercice minutieux qui exige du courage et un énorme travail articulatoire.

Je ne me plains pas, bien au contraire, et suis vraiment reconnaissant d’avoir rencontré cette langue si riche et singulière ! Le français m’a donné accès à des expériences inestimables. Sa prononciation m’a permis d’affiner mon écoute, de prendre conscience de mes articulations, de mes timbres vocaux et de mes résonances. Aujourd’hui je ne parle toujours pas le français comme un natif « hexagonal » ; malgré mes études vocales, mon métier de professeur de chant et de technique vocale, mon accent en reste le témoin. La voix, ses timbres et ses voyelles sont un mystère : plus je le creuse, plus il m’ensorcèle.

Je me souviens encore de la première fois que j’ai entendu ces sons purs : les fréquences harmoniques. Assis en tailleur, nous chantions des voyelles quand tout à coup, une autre « voix » a fait son apparition au milieu de notre cercle. Cette expérience m’a ouvert des horizons que je ne pouvais pas imaginer auparavant. Il y a eu un avant et un après le chant diphonique qui est rentré dans ma vie et ne peut plus en sortir.

Grâce à cette pratique, j’ai pu affiner mon écoute, et pas seulement l’audition, j’ai pu comprendre mieux la nature de la voix, de ses registres et de ses résonances, me connecter avec le cœur du son et de ses vibrations. Le chant diphonique est une discipline très exigeante : elle nécessite la maîtrise des 3 premiers formants de la voix.

Pour renforcer la présence et la qualité du bourdon dans le son que l’on émet, on utilise le premier formant ; pour amplifier la zone des fréquences responsable de la mélodie « harmonique » et spectrale, on crée un cluster avec les 2ème et 3èmeformants, et ensuite nous modulons sa hauteur pour dessiner notre mélodie « diphonique ».

C’est certainement grâce au chant diphonique que j’ai mieux compris le français, et grâce au français que j’ai mieux compris cette manière si envoûtante de chanter. En complément des expérimentations dans ce domaine, j’ai souvent recours au triangle vocalique.

Le triangle vocalique

Le triangle – ou trapèze – vocalique, est une représentation graphique des caractéristiques articulatoires des voyelles matérialisées acoustiquement par leurs formants respectifs.

trianglevoc 03

La première représentation du triangle vocalique est due au médecin allemand Christoph Friedrich Hellwag (1754-1835) dans son « De Formatione Loquelae » (1781). Le triangle vocalique, en nous donnant des informations relatives à la hauteur des deux premiers formants, peut aider à l’articulation des voyelles d’une langue donnée.

Ce schéma permet de classer les voyelles selon deux axes :

  • Horizontalement, axe du 2èmeformant, correspondant à la profondeur du point d’articulation : degré d’antériorité/postériorité de la voyelle.
  • Verticalement : axe du 1erformant qui figure le degré d’aperture de la voyelle.
Un triangle inadéquat ?

Mes études et expériences en technique vocale m’ont offert des pistes d’exploration infinies et des questions qui ne cessent de me nourrir. Ma pratique diphonique et plus précisément mon grand intérêt pour la transmission de cet art, m’ont amené à utiliser le triangle vocalique avec mes élèves, pour le travail de la résonance. Les limites de cet outil n’ont pas tardé à se présenter et je me suis très tôt mis en recherche pour trouver (ou créer) d’autres schémas plus parlants.

Voici, aujourd’hui, les questions que je me pose concernant ce fameux outil ; est-il adéquat pour :

  • Expliquer la réalité vocale et le rôle de nos articulateurs ?
  • Nous aider à comprendre que le conduit vocal n’est pas un assemblage de cavités de résonance, séparées, au long du tractus vocal (comme le modèle de Helmholtz nous laisse imaginer) ?
  • Nous aider à comprendre que les formants ne se situent pas dans la gorge, dans la bouche ou entre les lèvres, mais qu’ils résonnent tout au long du conduit vocal ?
  • Expliquer l’articulation vocalique et ses nombreuses voies alternatives pour le même résultat sonore ?
  • Prendre en compte la « migration des voyelles » lors de la modulation de la fréquence fondamentale ?

Enfin, peut-on toujours se fier à ce modèle pour aider à la compréhension de la nature résonantielle de la voix ? Deux siècles et demi après son apparition, et après de beaux progrès dans les sciences vocales et acoustiques, le temps est peut-être venu de laisser place à des outils qui parviennent mieux à démontrer cette réalité phonatoire.

La théorie des perturbations

On pourrait parler pendant des heures de la résonance et de ses diverses théories qui essaient d’expliquer sa nature et son comportement.J’ai choisi de présenter succinctement la théorie des perturbations, car elle peut offrir des bases solides pour la recherche. Cette théorie décrit l’influence des mouvements articulatoires sur les fréquences résonantielles du conduit vocal  (Chiba &Kajiyama (1941; The Vowel, its Nature and Structure; reprinted in 1958 by the Phonetic Society of Japan) et Fant (1960; The Acoustic Theory of Speech Production; the Hague, Mouton).

Pour chaque zone de résonance, il existe une onde stationnaire entre la glotte et les lèvres, illustrée dans le schéma ci-dessous pour les quatre premiers formants vocaliques. Chaque onde stationnaire est caractérisée par des nœuds N, où l’amplitude de la vibration est nulle, et des ventres V où elle est maximale.

noeuds ventres

Les nœuds et les ventres restent à peu près aux mêmes endroits d’une voyelle à l’autre. Plus les formants montent en fréquence, plus les nœuds et les ventres se rapprochent et plus il devient difficile de les viser et de les sélectionner. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous pouvons très facilement moduler la hauteur des formants 2 et 3, mais il nous est quasiment impossible de maîtriser la hauteur fréquentielle du formant du chanteur, cluster des 4ème et 5ème formants, voire plus.

Mais comment pouvons-nous changer la hauteur d’un formant ?

Avec nos articulateurs (langue, lèvres, mâchoires, voile du palais, pharynx, etc.) nous pouvons moduler la fréquence d’un formant en rétrécissant ou en élargissant le conduit vocal au niveau des nœuds ou des ventres. Le rétrécissement du conduit vocal à un ventre fait baisser la fréquence du formant. Le rétrécissement à un nœud augmente la fréquence de ce formant ; et vice-versa pour l’élargissement du conduit.

Même le larynx et sa position joue un rôle dans l’articulation des voyelles : par exemple sa hauteur dans le conduit vocal peut venir équilibrer l’allongement du conduit provoqué par l’arrondi des lèvres lors de l’émission du son « ou ». Tous ces gestes sont en jeu pendant la phonation. Chaque geste (rétrécissement ou élargissement) influence plusieurs formants ; chaque formant peut être modulé par des gestes différents.

Un schéma « perturbé »

J’ai choisi de nommer ce schéma « perturbé », car il est inspiré de la théorie des perturbations que nous avons vu ci-dessus. Quand j’ai découvert cette autre proposition, le triangle vocalique ne m’a plus semblé aussi idéal. Mais si ses indices articulatoires et formantiques ne me satisfaisaient plus, quel autre schéma pourrait refléter ce que j’avais compris jusqu’ici ? Un schéma qui :

  • Pourrait aider à comprendre les liens et interactions entre les voyelles et les formants
  • Indiquerait les gestes à réaliser dans notre conduit vocal : constrictions et élargissements pour chaque nœud ou ventre des ondes stationnaires et ce, pour chaque voyelle.
  • Démontrerait la présence simultanée de deux premiers formants tout au long du conduit vocal.

Ce schéma vous est proposé ci-dessous ; les grands cercles correspondent aux endroits d’élargissement du conduit vocal et les petits cercles noirs aux endroits rétrécis.
Ce schéma prend en compte les deux formants responsables de l’identification des voyelles (orange pour F1 et vert pour F2), ainsi que les nœuds et les ventres de leurs ondes.
La couleur jaune indique des gestes alternatifs pour atteindre le même (ou quasi le même) résultat vocalique.

schema perturbe complet
Pour conclure … provisoirement

Le triangle vocalique est un outil effectivement riche. Oui, comme il l’indique, le son [u] exige une langue plus reculée que pour un [i] ; et oui, pour le son [a], nous devons ouvrir la bouche davantage. Néanmoins le modèle théorique sur lequel il est basé ne peut plus être en accord avec la réalité physique et résonantielle telle qu’on la connaît aujourd’hui. Quant à la théorie des perturbations, elle nous donne les éléments pour comprendre le comportement de nos résonances en lien avec la forme complexe de notre conduit vocal.

Le schéma que je vous ai proposé ci-dessus essaie d’intégrer toutes ces informations relatives à la formation des voyelles, tout en gardant un aspect simple pour une lecture et une transmission facilitée. Je ne peux pas savoir si le pari est gagné, si vous allez trouver cet outil intéressant, si au moins il fera émerger des questions et ouvrira un dialogue pédagogique. Je l’espère !

Une chose est certaine, indépendamment du destin de ce schéma, je suis convaincu que l’essai en valait la peine. Grâce à ce voyage, je me sens plus riche ; je me sens mieux équipé pour continuer mes aventures sur ce beau chemin de la science vocale.

Άρθρο

ΤΟ ΛΑΡΥΓΓΙΚΟ -
ΥΠΕΡΤΟΝΙΚΟ ΤΡΑΓΟΥΔΙ

ΜΙΑ ΦΑΣΜΑΤΙΚΗ ΑΝΑΚΑΛΥΨΗ

Θυμάμαι ακόμα την πρώτη φορά που αντιλήφθηκα τους καθαρούς αυτούς τόνους που αποκαλούμε «αρμονικές συχνότητες».

Φθινόπωρο 2012. Εκείνο το βράδυ βρεθήκαμε στο σπίτι με φίλους για ένα φωνητικό εργαστήρι ιερών τραγουδιών σε κύκλο. Μετά από μια σύντομη εισαγωγή σε αυτόν τον κόσμο, στο μουσικό και πολιτιστικό του πλαίσιο, στρογγυλοκαθίσαμε σε κύκλο. Καθόμουν οκλαδόν ακριβώς μπροστά στον δάσκαλο όταν μας ζήτησε να επαναλάβουμε μετά από αυτόν ένα μακρύ «Ααααα…» ήρεμο και συγχρόνως ηχηρό. Είχα ήδη συμμετάσχει σε κύκλους τραγουδιού και σίγουρα είχα ήδη προφέρει και ακούσει φωνήεντα όπως το «Α» (προφανές) οπότε μέχρι αυτή τη στιγμή τίποτα περίεργο, τίποτα ιδιαίτερο.
Όταν όμως ο Jean-Marie Semond, ο δάσκαλός μας, μας ζήτησε να επαναλάβουμε μετά από αυτόν ξανά και ξανά και ξανά… αυτό το περίφημο “Ααααα…” άρχισα να αναρωτιέμαι “μα τι κάνω;” ή «τι νόημα έχουν όλα αυτά τα «αααα»;», «αν χρειαζόμαστε 10 λεπτά για να μάθουμε να τραγουδάμε το «αααα» είναι σίγουρο ότι δεν πρόκειται να πάμε και πολύ μακριά…».
Ομολογώ ότι δεν ήμουν έτοιμος να το δεχτώ όλο αυτό. Το αναλυτικό μου μυαλό ήθελε να καταλάβει τα πάντα, να κυριαρχήσει σε όλα… κι έτσι οι προκαταλήψεις μου δεν άργησαν να πάρουν τα ηνία.

Προτού τα παρατήσω και φύγω με γοργά πηδηματάκια, έδωσα στον εαυτό μου μια τελευταία ευκαιρία. Έκλεισα τα μάτια, ανάπνευσα ήρεμα, βαθιά κι άφησα τον εαυτό μου σε αυτό το ηχητικό λουτρό, σε αυτό το παράξενο αλλά τελικά μαγευτικό «τραγούδι».

Μια φωνή από αλλού… κι από εδώ
Ξαφνικά μια άλλη φωνή, ψηλή, φωτεινή, καθαρή… έκανε την εμφάνισή της στη μέση του κύκλου μας! Ναι, ακριβώς εκεί μπροστά μου. Είπα μέσα μου “Ουπς, την πάτησα! Αρχίζω να ακούω φωνές!”.
Ανοίγω διάπλατα τα μάτια και αρχίζω να κοιτάζω δεξιά κι αριστερά για να λύσω το μυστήριο και να μάθω ποιος από τους συμμετέχοντες είχε επιλέξει να μας κάνει πλάκα.
Προς έκπληξή μου, αυτή η «φωνή» γινόταν όλο και πιο δυνατή. Το αξιοπερίεργο όμως ήταν πως κανείς δεν φαινόταν να την τραγουδάει. Είχε αρχίσει να πιάνει χώρο, να πιάνει και να δονεί κάθε μου κύτταρο, να τραβάει όλη την προσοχή μου, λες και τίποτ’άλλο δεν είχε πια σημασία!
Στο τέλος της συνεδρίας και πριν φύγει ο δάσκαλός μας, τον πλησίασα με μάτια κι αυτιά διάπλατα, όλο περιέργεια. Ξαφνικά μια απίστευτη δείψα ξύπνησε μέσα μου για το αξιοσημείωτο αυτό φαινόμενο. «Πρόκειται για τις αρμονικές συχνότητες» μου είπε αμέσως με τη βαθιά στιβαρή φωνή του. «Τα ιερά τραγούδια είναι ιδιαίτερα πλούσια σε αντηχήσεις και αρμονικές».
Τον ρώτησα αν υπάρχει κάποιος μουσικός πολιτισμός, κάποιος λαός στον κόσμο αυτό όπου οι αρμονικές να έχουν πρωταγωνιστική θέση στις μελωδίες τους.
“Ναι, υπάρχουν τα μογγολικά – λαρυγγικά τραγούδια. Οι μογγόλοι χτίζουν τη μελωδία τους με τις αρμονικές αυτές συχνότητες”.

«Οι αρμονικές συχνότητες» λοιπόν! «Υπερτονικό, λαρυγγικό και μογγολικό τραγούδι αρμονικών…». Το μυστήριο αν και σύνθετο, μόλις είχε αρχίσει να ξετυλίγεται!

Μία φωνή – “δύο φωνές”
Από την επόμενη μέρα κιόλας άρχισα να ψάχνω κάποιον που θα μπορούσε να με βοηθήσει να γνωρίσω όσο γίνεται καλύτερα τα μογγολικά, υπερτονικά τραγούδια. Έτσι λοιπόν βρήκα τον πρώτο μου δάσκαλο στην τεχνική αυτή, τον Johanni Curtet. Διδάκτορας στην εθνομουσικολογία με εξειδίκευση ακριβώς στην πρακτική αυτή: τα μογγολικά υπερτονικά τραγούδια ή αλλιώς διφωνικά “diphoniques” που λένε στη Γαλλία. Χωρίς να διστάσω ούτε λεπτό άνοιξα τα mail μου και του ζήτησα άμεσα ιδιαίτερο μάθημα. Λίγες εβδομάδες αργότερα βρισκόμουν ήδη στο γαλλικό ΚΤΕΛ, στον δρόμο για το πρώτο μου μάθημα μαζί του. Αχ τι εμπειρία! Κάθε δύο εβδομάδες έπαιρνα το ΚΤΕΛ και πήγαινα να βρω τον δάσκαλό μου 140 χιλιόμετρα πιο πέρα, δύο ώρες ταξίδι για μια ώρα μάθημα!

Το μογγολικό υπερτονικό τραγούδι, το λαρυγγικό αυτό τραγούδι από τις στέπες του όρους Αλτάι είχε αρχίσει να με μαγεύει. Άρχισα λοιπόν να το εξασκώ καθημερινά με μιαν ατείρευτη δείψα να καταλάβω τα πάντα, ν’ανακαλύψω, ν’αφουγκραστώ μέχρι και την τελευταία αρμονική συχνότητα του ήχου της φωνής μου. Η πρακτική του μογγολικού υπερτονικού τραγουδιού μου άνοιξε τα μάτια ή πιο συγκεκριμένα τ’αυτιά. Με βοήθησε ν’ανακαλύψω τον ήχο κάτω από ένα τελείως διαφορετικό πρίσμα, μοναδικό και υπέροχο!

Από τότε δεν σταμάτησα ποτέ να μελετώ, να πειραματίζομαι με την «διφωνική» αυτή πρακτική, με τις αρμονικές συχνότητες, τα θεμελιώδη δλδ συστατικά κάθε ήχου, τους καθαρούς τόνους της ανθρώπινης φωνής.

Έκτοτε εκπαιδεύτηκα δίπλα σε πραγματικά αξιόλογους ανθρώπους, δασκάλους και ερευνητές. Δεν θα ξεχάσω τους:
Anna-Maria Hefele
Daïnouri Choque
Iégor Reznikoff
Kenneth Bozeman
Ian Howell

ΤΙ ΕΙΝΑΙ ΤΟ ΛΑΡΥΓΓΙΚΟ ή ΥΠΕΡΤΟΝΙΚΟ ΤΡΑΓΟΥΔΙ ;

Το λαρυγγικό, υπερτονικό τραγούδι είναι μια πρακτική όπου ΕΝΑ άτομο μπορεί να τραγουδήσει με «ΔΥΟ φωνές» ή πιο συγκεκριμένα μπορεί να τραγουδήσει ΔΥΟ διαφορετικές μελωδίες ταυτόχρονα.

Η «πρώτη φωνή» αποδίδεται στον θεμελιώδη τόνο της χροιάς και υποστηρίζεται από τις φωνητικές χορδές. Την ίδια στιγμή ένας υψηλότερος ήχος – η «δεύτερη φωνή» – φιλτράρεται κι ενισχύεται από τα αντηχεία μας (φάρυγγας, στοματική κοιλότητα…).

Για να το θέσω αλλιώς, η φωνή (κάθε φωνή) είναι ένας σύνθετος ήχος αποτελούμενος από αρμονικές συχνότητες, έτσι όπως ένα ουράνιο τόξο αποτελείται από χρώματα.
Τα αντηχεία μας λειτουργούν σαν πρίσμα της φωνής μας, έτσι όπως και οι σταγόνες της βροχής είναι πρίσματα για τις ακτίνες του ήλιου.

Αν καταφέρουμε λοιπόν να ελέγξουμε τα «πρίσματά» μας θα μπορέσουμε να ελέγξουμε και τα ηχοχρώματά μας – τα ουράνια τόξα των φωνών μας.

Δεν είναι κάτι φοβερό… είναι απλά μαγικό!

ΑΠΟ ΠΟΥ ΚΑΤΑΓΕΤΑΙ ;

Το υπερτονικό τραγούδι είναι μια ευρέως διαδεδομένη φωνητική τεχνική που υπάρχει και εξασκείται σε διάφορα μέρη του κόσμου. Την συναντάμε με διαφορετικές μορφές και αισθητικές στους λαούς του όρους Αλτάι (Μογγόλοι, Τουβάνοι κ.λπ.), στους βουδιστές μοναχούς, στις γυναίκες της φυλής Ξόζα (Νότια Αφρική) αλλά και στις γυναίκες Ινουίτ.

Σήμερα, το αποκαλούμε και με τις ακόλουθες ονομασίες «διφωνικό, λαρυγγικό, μογγολικό, τραγούδι αρμονικών…».

Η ιστορία της πρακτικής αυτής αλλά και η προέλευσή της παραμένει ένα μυστήριο (ελλείψει επαρκούς τεκμηρίωσης, γραπτής ή καταγεγραμμένης) που οι εθνομουσικολόγοι δεν έχουν ακόμη καταφέρει να αποκαλύψουν.

Πηγές έμπνευσης γι αυτούς τους πολιτισμούς σε αυτήν την πρακτική είναι:

• Η φωνητική μίμηση φυσικών φαινομένων και η επικοινωνία με τις ηχητικές εκφράσεις και τις ενέργειές τους (ρυάκια, καταιγίδες, καταρράκτες, τραγούδι πουλιών, κραυγές ζώων κ.λπ.)

• Μίμηση του μογγόλικης φλογέρας «Tsuur» (ισοκράτης + ταυτόχρονη μελωδία), ή ακόμα και της άρπας στόματος «Aman Khuur» (τα δύο αυτά όργανα έχουν εξέχουσα σημασία στους μουσικούς πολιτισμούς του όρους Αλτάι).

• Η ενίσχυση των διακυμάνσεων του ηχητικού φάσματος κατά την απαγγελία των επών (λαρυγγισμός «argil»).

Η ΔΙΔΑΣΚΑΛΙΑ ΜΟΥ ΤΟΥ ΥΠΕΡΤΟΝΙΚΟΥ ΤΡΑΓΟΥΔΙΟΥ

Όταν κλείνω τα μάτια και οραματίζομαι τις παιδαγωγικές προοπτικές της “διφωνικής” πρακτικής μου, βλέπω ιδιαίτερα μαθήματα – ατομικές συνεδρίες, εργαστήρια και σεμινάρια. Βλέπω να συνοδεύω την εναρμόνιση φωνητικών συνόλων και χορωδιών, βλέπω συνεργασίες με άλλους επαγγελματίες της φωνής, της υγείας και της ευεξίας (λογοθεραπευτές, φωνιάτρους, οστεοπαθητικούς, σοφρολόγους, δασκάλους γιόγκα, ηχοθεραπευτές κ.λπ.) . Βλέπω σημάδια που με παρακινούν, που τρέφουν το πάθος και την ενέργειά μου:

Τα λαμπερά και χαμογελαστά μάτια των μαθητών μου

Τις φωνές που αντηχούν ως τον βυθό των συναισθημάτων

Τον όμορφο κι ατέλειωτο δρόμο της εκπαιδευτικής έρευνας που ανθίζει μέρα με τη μέρα μπροστά μου.

Θα έλεγα ότι η μετάδοση του υπερτονικού τραγουδιού δεν με ενδιαφέρει τόσο για τα θεαματικά ακροβατικά και τα αρμονικά του “πυροτεχνήματα”, αλλά για το έδαφος που προετοιμάζει, για τους νευρώνες που ξυπνάει, για την ακρόαση που καλλιεργεί, για την επίγνωση της φωνητικής μας λειτουργίας, της φωνητικής μας έκφρασης πλούσιας σε ασύλληπτες δυνάμεις και ομορφιές.

ΣΥΝΕΧΙΖΕΤΑΙ...

Εάν το άρθρο αυτό σας άρεσε, μοιραστείτε το. Η υποστήριξή σας με παρακινεί να συνεχίσω με ακόμη περισσότερα άρθρα σχετικά με την φωνητική, το υπερτονικό τραγούδι ή και τον ηχητικό διαλογισμό…

Με μεγάλη μου χαρά να τραγουδήσουμε υπερτονικά μια μέρα μαζί 🙂

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